3 questions à Géraldine Fort

L’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises est une association de référence en France sur les questions de RSE. Elle accompagne depuis 17 ans ses membres. Entretien avec Géraldine Fort, Déléguée générale de l’Orse.

Quelles sont les missions de l’Orse ?

L’Observatoire de la RSE est une organisation multi-parties prenantes qui accompagne la transformation de la RSE. L’association a été créée en 2000, elle regroupe des entreprises, des fédérations, des organisations syndicales. Nos missions consistent à anticiper les dynamiques émergentes en termes de RSE, à fédérer toutes les fonctions dans les entreprises autour de ces questions et à faire évoluer les membres vers un modèle d’entreprise durable. Ainsi, nous publions des guides, des notes, fruits notamment  du travail de coopération avec nos membres.

Nous articulons nos missions autour de 5 pôles : vision et prospective, gouvernance, finance, performance&reporting et social. Dans ce dernier pôle on retrouve les sujets de management responsable, d’égalité femmes hommes, de diversité, de digitalisation.  Enfin, nous proposons à nos membres différents services : veille, groupes de travail, accès privilégié à des contenus et à des réunions qui permettent à chacun de se « nourrir » pour progresser.

Quels besoins constatez-vous dans les entreprises dans les domaines du handicap et de la diversité ?

Dans le fond pour tous les sujets, il faut faire de la pédagogie, informer les collaborateurs, sensibiliser les dirigeants, former aussi des experts, des ambassadeurs pour mettre en place des politiques diversité et handicap. A tous les niveaux de l’entreprise, il faut informer, parce que de nouveaux salariés arrivent, parce que les organisations changent souvent, les réglementations évoluent. Il ne faut pas avoir peur de la répétition, c’est ainsi que l’on transmet les messages.  Nos organisations membres sont plutôt des grands groupes très mobilisés sur ces sujets. Ce sont d’ailleurs eux qui peuvent « entraîner » par l’exemple de plus petites structures à progresser. Nous soutenons les entreprises lorsque nous préparons des mises à jour sur les évolutions réglementaires de nos guides ou documents sur nos sujets.  Ainsi au printemps dernier nous avons mis à jour notre guide sur les salariés et proches aidants. En effet la nouvelle loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement institue la notion de proche aidant élargissant ainsi celle d’aidant familial à des individus ayant des liens étroits, stables, réguliers, fréquents et à titre non professionnel avec la personne aidée.  Plus de 8 millions de personnes sont concernées en France et les chiffres vont grimper car la population française vieillit. Comment les entreprises peuvent-elles au mieux accompagner leurs salariés sur ce sujet sociétal et prendre en compte la diversité de leurs besoins ? Ce guide propose donc aux dirigeants, DRH, délégués syndicaux non seulement un outil méthodologique mais permet véritablement de prendre conscience du sujet.

Qu’attendez-vous du partenariat avec le CCAH ?

Avec le CCAH, nous avons construit des formations sur la thématique des aidants que nous proposons aux entreprises. Nous attendons du CCAH comme de tous nos partenaires du dialogue sur nos projets, des échanges sur nos outils pour faire bénéficier un plus grand nombre d’organisations de nos bonnes pratiques. Peut-être devons-nous imaginer avec le CCAH de nouvelles formes de coopération pour construire ensemble des actions sur les questions de handicap ? Tout est à construire.