3 questions à Olivier Kossowski

Olivier Kossowski est Coordinateur diversité au GIE Agirc-Arrco

Dans les groupes de protection sociale, quel constat faites-vous en ce qui concerne l’accès et le maintien dans l’emploi des personnes handicapées ?

Un constat positif, même s’il y a toujours des progrès à réaliser. Un taux qui a augmenté régulièrement depuis 9 ans et qui se maintient aux alentours des 7%.  La thématique du   handicap est devenue partie intégrante des politiques d’entreprises dans la branche professionnelle. Les actions de sensibilisation, d’informations, de formation sont régulières, inscrites dans le processus d’information des nouveaux embauchés et de plus en plus fréquemment dans des cursus pour les managers. La poursuite de la mise en conformité des locaux est régulière (entreprises, points d’accueil, sièges et établissements).  Les aménagements spécifiques en lien avec les acteurs de la santé en entreprise et l’accompagnement de collègues en situation de handicap sont réguliers et un investissement externe à l’entreprise par le recours aux Entreprises Adaptées ou aux Etablissements et Services d’Aide par le travail est important.

Pensez-vous que la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » puisse améliorer la situation ?

Sans aucun doute. De nombreux progrès ont été réalisés mais le compte n’y est pas. Le volet sur le handicap de la loi souhaite apporter un nouveau souffle après les lois de 1975 et 2005.

Que pensez- vous de la notion d’entreprise inclusive développée par la loi travail « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel ?

Il est bien de voir que notre pays s’empare de ce concept. Auparavant, on parlait d’intégration dans l’entreprise. L’inclusion va plus loin, c’est une nouvelle façon de penser et d’agir. Je reprendrai à mon compte la définition donnée par l’Association du Nouveau Brunswick pour l’Intégration Communautaire (ANBIC) « L’inclusion comme valeur et comme mode de pensée exige quelque chose de plus. L’inclusion, c’est se faire accepter dans la société, avoir des échanges positifs avec ses pairs et être valorisé pour qui on est. À ce titre, elle doit être « motivée intérieurement » et découler de l’acceptation de la croyance selon laquelle toutes les personnes ont de la valeur et ont le droit d’être incluses dans le groupe. L’inclusion valorise la diversité et permet aux personnes (avec et sans handicap) d’avoir réellement la possibilité de nouer des relations significatives. »