L’habitat des personnes handicapées comme levier de l’inclusion

Offrir ce choix aux personnes, c’est leur proposer une palette de réponses qui s’adaptent avec souplesse aux situations vécues et permettent des changements de choix de vie comme tout un chacun. Que ce soit pour faire face aux aléas de la vie comme une perte d’autonomie que pour accompagner, à l’inverse, une prise d’autonomie, en passant par toutes les étapes intermédiaires et allers retours nécessaires.

Depuis la loi de 2005, en France, les nouvelles modalités de compensation à domicile ont permis d’ouvrir plus largement les possibles pour les personnes en situation de handicap. Avec la PCH, une personne peut avoir jusqu’à 24H d’aide humaine pour vivre chez elle et au cœur de la cité.

D’un autre côté, l’accessibilité de la cité et de l’environnement, l’autre volet de la loi de 2005, est primordial afin de permettre à chacun de faire ses courses, sortir de chez soi, aller faire ses démarches administratives, aller chez le médecin, etc. Ce défi, comme nous le savons, est encore loin d’être réalisé. Il est toujours en chantier et, même si les choses avancent dans l’ensemble, il faut rester très vigilant. Sur ce point, le recours des associations du handicap sur les dispositions de la loi Elan portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique sur le volet des quotas de logement accessible est révélateur.

Sur un autre volet, cette loi Elan a pour innovation de porter pour la première fois la création de l’habitat inclusif pour les personnes âgées et les personnes handicapées dans le Code de l’action sociale et des familles. Elle prévoit ainsi la mise en place d’un forfait pour l’habitat inclusif, financé par la CNSA, pour financer le projet de vie sociale et partagée de l’habitat.

Le suivi des travaux de l’Observatoire de l’habitat inclusif créé fin 2016 et toute l’analyse de ce qui existe en la matière sera intéressant dans les mois à venir, y compris en ce qui concerne l’évolution de l’offre et de la posture des établissements et services médico-sociaux dans leur positionnement auprès des acteurs du droit commun.

« Habiter chez soi », comme tout à chacun, quel que soit son handicap et son degré d’autonomie, est un véritable défi lancé à l’ensemble des acteurs du secteur et de la société au sens large. Chacun est concerné à son niveau (collectivités, bailleurs, promoteurs, citoyens, services médico-sociaux, etc.).

www.lacitoyennetecestpourtous.fr