3 questions à Dominique Bellion - Représentante du Club Être au sein de la Commission Emploi du CNCPH

Quelle est votre fonction au sein du Club Être ?

Après plus de 10 ans consacrés au pilotage de la politique Handicap d'un grand groupe bancaire et à celui d'un dispositif de recrutement en alternance propre à la profession bancaire, j'ai souhaité poursuivre mon engagement au sein d'une structure dont je partage les valeurs et les actions. En tant que chargée de mission bénévole je participe depuis 2019 aux travaux du Club Être, club d’entreprises que je représente au sein de la Commission Emploi du CNCPH (Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées)

 

Quel bilan dressez-vous en ce qui concerne le développement de l’emploi des personnes handicapées en entreprise ?

Malgré les mesures d’aides à l’embauche et de soutien à l’apprentissage le taux d’emploi et de chômage n’ont pas évolué très significativement. La politique d'emploi a fait l'objet de réformes ou d'évolutions réglementaires ces dernières années, mais la multiplicité des acteurs à saisir demeure trop complexe. De plus, 2 ans après la mise en œuvre de la réforme, nous manquons cruellement d'indicateurs, tant quantitatifs que qualitatifs, permettant d'en mesurer l'efficacité réelle et de disposer d'un outil de pilotage en temps réel.  Par exemple, quelle est l'évolution des caractéristiques de la population des demandeurs d'emploi en situation de handicap par rapport à la période précédente ?  Quels sont les motifs de sortie du chômage ? Pourquoi le retour à l’emploi après une formation est-il moins élevé pour les chômeurs handicapés que pour les chômeurs qui ne le sont pas ? Quel est le bilan qualitatif de leur accompagnement par les opérateurs de l’emploi ... Pour ces motifs, je contribue pour notre structure à un groupe de travail de la Commission Emploi dont l'objectif est de proposer des indicateurs post réforme.

 

Quelles priorités d’action sont nécessaires demain pour développer l’emploi des personnes handicapées ?

Parmi les leviers structurants pour l’emploi nous pouvons citer deux axes : l’accessibilité numérique celle des locaux et celle des transports, qui sont à améliorer fortement.  

Par ailleurs il faut simplifier les démarches administratives - il reste encore beaucoup à faire tant pour la vie quotidienne et professionnelle que pour l’éducation. Les procédures administratives sont par ailleurs différentes d’un département à l’autre, ce qui complexifie la mobilité des personnes en situation de handicap.