Les ateliers de l’Ill : démarrage du dispositif d’accompagnement par le travail des détenus en situation de handicap

Selon la Fondation de France el l’Institut Montaigne, un détenu formé ou ayant travaillé en prison diminue de près de moitié ses risques de récidiver et renforce ses perspectives de réinsertion.

L'APAJH, en partenariat avec la Maison Centrale d'Ensisheim et l'ARS Grand Est propose un accompagnement global pour préparer la sortie des détenus en situation de handicap et principalement souffrant de troubles psychiques. Du fait de leur handicap, ces personnes ne peuvent prétendre à un travail à temps complet au sein des ateliers de la Maison Centrale. La mise en place des ateliers adaptés permettra de leur donner accès à un parcours de réinsertion sociale et professionnelle anticipé et de qualité. Il s'agit ainsi d'aider les détenus à retrouver leur autonomie et leur place dans la société.

Les Ateliers de l’Ill ont démarré partiellement le 2 septembre, dans une partie du local à réaménager. A terme, ce seront deux espaces de 100m², l’un dédié aux ateliers de production (cablâge et travaux du bois) et l’autre dédié à la citoyenneté (l'estime de soi, la capacité à prendre soin de soi, la participation sociale, les capacités à maintenir une activité) qui accueilleront 10 postes à temps complet.

L’APAJH et le Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation (SPIP) du Haut-Rhin.avaient identifié plus d’une dizaine de détenus susceptibles d’intégrer le dispositif, sous réserve d’une Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé et d’une orientation en milieu protégé. A ce jour, seulement quatre personnes détenues en situation de handicap sont accompagnées dans ces ateliers, notamment du fait de lourdeurs administratives. Elles sont encadrées par deux éducatrices, qui ont réalisé un stage de deux mois au sein de la maison centrale. Ces premiers accompagnements ont des retours très positifs : les éducatrices ont pris leurs marques, les détenus sont volontaires car les ateliers leur permettent de sortir de leur cellule, d’avoir un but et d’être considérés comme travailleur. Michel Ritzenthaler, président de l’APAJH Haut-Rhin, a assisté au démarrage de l’expérimentation : « C’était beaucoup d’angoisse, de peur de ne pas y arriver, d’émotions aussi. Il a fallu rassurer les détenus, en leur expliquant qu’au sein de l’atelier, le respect et l’entraide seront le plus important ».

Contatct : APAJH du Haut-Rhin