Scolarité

SITUATION

Tout enfant handicapé est de droit un élève : la loi du 8 juillet 2013 « d’orientation et de programmation pour la refonda­tion de l’école de la République » pose le principe de l’école inclusive pour tous les enfants, sans aucune distinction. Cette évolution, amorcée depuis 2005 est majeure : la génération actuelle d’élèves est la première qui aura vécu une scolarité inclusive.

En 2016-2017, 300 815 enfants en situation de handicap ont été scolarisés dans les écoles et établissements du pri­maire et du secondaire. A la rentrée 2015, 23 257 étudiants des établissements d’enseignement supérieur publics se déclarent en situation de handicap.

Dans le détail, les solutions de scolarisation sont diverses : école ordinaire, à plein temps ou à temps partiel, avec ou sans accompagnant ; Unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) ; suivi par un Service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) ; scolarisation en Institut médico-éducatif (IME), avec ou sans périodes en établissement scolaire, unité d’enseignement externalisée. L’inclusion scolaire, si elle est un souhait générique, doit s’adapter aux situations de cha­cun, situations qui sont elles-mêmes extrêmement diverses.

Le développement en France de l’école inclusive ne doit pas cacher un certain nombre de défis.

Malgré les efforts consentis, l’effectivité du droit à la scolarité en milieu ordinaire n’est pas complète. A l’âge de dix ans, 45 % des élèves en situation de handicap sont scolarisés dans une classe ordinaire, pour 85 % à six ans (Source : Statistiques 2016 du ministère de l’Éducation Nationale). Au cours de la scolarité, on constate également de forts taux de décrochage des enfants handicapés, notamment à l’entrée au lycée ou dans des études post-bac.

De nombreux accompagnants (AESH) sont encore peu for­més. C’est aussi le cas des enseignants, qui n’ont bien sou­vent pas reçu de formation spécifique à l’accueil des enfants handicapés.

SUJETS D'ACTUALITE

L’accompagnement efficace ne peut se mettre en place qu’à la condition d’une détection précoce (en particulier des troubles autistiques, du comportement, Dys, TDAH – Trouble dysfonctionnel de l’attention avec ou sans hyperactivité) puis d’une collaboration renforcée entre parents, enseignants et professionnels des secteurs médical, paramédical et médico-social.

Annoncée en mars 2018, l’école obligatoire dès l’âge de trois ans permettrait un accueil effectif des enfants en situa­tion de handicap et surtout une réduction des accueils à temps partiels. Outre les bienfaits pour les enfants, cela pourrait représenter une avancée pour leurs parents, les mères en particulier, souvent contraintes de s’arrêter de travailler.

La stratégie nationale 2018-2022 pour l'Autisme vise à favoriser l’accueil des enfants autistes à l’école.

 

Scolarité : les pistes pour agir

SOUTENIR AUJOURD'HUI

1/ Développer et déployer des formations aux divers types de handicaps pour les enseignants et accompagnants.

2/ Mettre à disposition des enseignants des ressources pédagogiques et humaines.

3/ Accompagner les parents dans la continuité des apprentissages grâce à des méthodes pédagogiques adaptées.

4/ Détecter et diagnostiquer les TSA, Dys, TDAH… de manière précoce.

5/ Mettre en place des dispositifs « à la carte » adaptés aux besoins de l’enfant, impliquant acteurs médico-sociaux et Éducation nationale.

6/ Développer les outils numériques facilitant la scolarisation et la détection des troubles.

...ET PREPARER DEMAIN

> Repenser une école pour tous proposant des pédagogies différenciées. Pourquoi ne pas s’’inspirer des expériences des pays nordiques en la matière ?

> Accompagner l’Education nationale dans la reconnaissance de pédagogies alternatives et évaluer leurs impacts.

> Explorer les situations de malaise à l’école.